Quand Jonathan Benichou pose les mains sur son clavier, il le fait avec une maîtrise impressionnante et une technique parfaite mais qui n’est pas celle de l’interprète mais plutôt celle de l’artiste intuitif qui a su saisir l’essence même de l’œuvre qu’il exécute. D’ailleurs, il possède l’âme d’un compositeur avec une exigence telle que son parcours musical devient synonyme de quête perpétuelle.
BACH Variations Goldberg
Pourtant, ce qui me frappe le plus dans ces 32 variations qui s'étendant sur une heure sans interruption, c’est l'assurance avec laquelle il monte chacun de ces sommets. Il avale sans broncher et à toute vitesse les variations les plus virtuoses, avec des croisements de mains diaboliques conçus à l'origine pour un instrument à deux claviers. Il fait preuve de la plus grand délicatesse dans les variations lentes, et d'une grande clarté dans le contrepoint en général (toute la série des canons à l'unisson, à la seconde, à la tierce, etc). Il prend grand soin à chercher un son, un style d'attaque, une ambiance propre à chaque variation. Et les enchaîne toutes sans faiblir, en gardant la même énergie.
Avec facilité, l’élégance, la pureté des phrases transparentes le pianiste à crée ici et tout de suite les panneaux musicaux raffinés et précieux qui ont été apprécié par un tonnerre d’applaudissements du public admiratif. Délicat palette sonore impressionniste Gaspard de la Nuit de Ravel se transforma en culmination passionné, et souffla la fraicheur de rivière dans la salle de concert bondée. Sous le règne de la musique, les auditeurs admiratifs ont été transportés dans le monde surréel et fantastique du romantisme français.
L’interprétation de Jonathan Benichou coloré par une fine perception romantique de la musique, avec les sonorités profondes et riches, et un sens aigu de l'imagination poétique.
Ses performances sont chargées de brillance technique dramatique et extraordinaire individualité. Il comprend profondément la poésie sous-jacente de la musique et l'exprime avec une intensité qui inspire ceux qui l'entendent effectuer.
Chopin était là… Une rencontre d’exception, celle d’un grand interprète et du compositeur à qui il rendait hommage, donnait à la musique de Chopin toute sa retenue pudique et secrète, mystérieuse, teintée parfois d’une ironie désespérée, avec des vagues de souffrance, le souffle d’une grande passion et un frémissement d’espoir. Jonathan Benichou, le regard éclairé d’une flamme intérieure, était en communion avec Chopin. Il a donné une dimension particulière à ce concert. Habité par l’esprit de Chopin, « il n’a cherché qu’à exprimer l’âme et le cœur de l’homme
Dès le début Jonathan Benichou a conquis l’auditoire par son jeu de Bach. On a pu entendre une large gamme de couleurs tonales dans les différents caractères grâce à une interprétation délicate et subtile et une virtuosité impressionnante dans les mouvements rapides.
D’emblée, l’auditoire a été frappé par l’évidente complicité et la passion qui unissent les deux musiciens, et la profonde qualité d’interprétation!
Ils ont merveilleusement traduit leur atmosphère secrète et envoûtante et transporté le public vers de vastes paysages où les brumes se mêlent à la lumière enivrante. Ils ont joué avec une ardeur bouleversante et une parfaite intégrité stylistique. Deux interprètes qui allient à merveille une évidente sûreté, une beauté sonore d'une grande pureté.
5ème concerto pour piano et orchestre L’Égyptien, de Camille SAINT-SAENS, offert, en première en Moldavie, par Jonathan BENICHOU, pianiste français. Cette soirée, d’une rare intensité, a laissé un public extasié qui a longuement ovationné l’orchestre, le soliste et le chef Misha Katz. Plus de 3 000 personnes ont assisté au Festival
Une interprétation fascinante: sans jamais perdre cette magnifique articulation qui est la marque du piano français à son meilleur, il a su faire surgir de l’œuvre toutes ses ombres énigmatiques.
Le pianiste, avec un toucher bondissant et délicat, une technique parfaite (et si jeune) emporte la palme : Jonathan Benichou. C’est un nom qui se répandra dans le monde de la musique.
Il joue Mozart avec un rayonnement une classe, une allégresse, une sûreté que sont déjà ceux d'un maître. Prenons-en le pari : un jour on montrera Jonathan Benichou en exemple pour sa façon d'interpréter Mozart et il servira de modèle aux autres.
Dès les premières notes, il s'installe dans sa musique comme dans un bain chaud. Ce jeune niçois, devant son piano, rend la musique nécessaire, comme un souffle qu'il est allé chercher au cœur de la composition pour retrouver l'âme des auteurs.
On est impressionné par la diversité du timbre, donnant ainsi à chaque pièce son vrai caractère. Puis ce fut la sonate en ut majeur de Mozart : un moment de ravissement extrême, s'émerveilleront nombreux amateurs. Raffinement et simplicité, fraîcheur et enthousiasme, trilles étincelants... Gaspard de la nuit de Ravel.
Nature authentique et hors norme que fait de lui un pianiste exigeant envers lui – même. Le programme de son récital était à son image : rigoureux et d'une beauté à couper le souffle. En fermant les yeux, nous aurions cru entendre un homme mûr – et de génie – résumant sa vie ! Les sonorités – d'une rare beauté – l'intelligence et le cœur.
Jonathan Benichou domine parfaitement les redoutables difficultés techniques de ces pages (La sonate de Liszt) sans pour autant faire de la virtuosité une fin en soi. Il possède l'intelligence du texte, la sensibilité et la veine visionnaire voulue par Liszt. On notera un toucher merveilleusement délicat, impalpable parfois dans les passages élégiaques, une aisance étonnante dans les moments de bravoure, et un respect total des nuances de cette longue partition.
Quelque chose de si miraculeux s'était produit que le chef avait tenu à faire partager son émotion à Cannes. L'andante, (Concert n°23 MOZART) dont le jeune artiste nous transmis la divine beauté, toute mozartienne, avec un toucher d'une prodigieuse transparence, un phrasé d'une ligne si pure, quasi inexplicable, nous frôla comme l'aile d'un ange.